LE PERSONNEL
Personnels de l'administration, des ports, cheminots, marins de commerce : tous sont mobilisés dans les armées ou dans le cadre de leurs activités professionnelles, pour les travaux publics de terrain ou l'organisation de l'économie de guerre. Comme les ports sont embouteillés, plusieurs milliers de prisonniers allemands sont réquisitionnés pour décharger le charbon des navires.
Henri Chardon, conseiller d'Etat chargé du personnel et de la comptabilité, demande ici aux services de fournir, chaque mois, une liste des personnels du ministère mobilisés ou affectés par les hostilités. Cet état des lieux permet d'évaluer la pénurie de main d'oeuvre et de renforcer l'effort de guerre.
Cette liste a été établie par le service des Phares et Balises dans le cadre de la circulaire d'Henri Chardon du 7 novembre 1917. On note la mention de deux agents mobilisés : le Lieutenant-Colonel de Joly, ingénieur des Ponts et Chaussées et le capitaine Marcotte, conducteur de 1ère classe.
Marcotte apporte son témoignage sur le déroulement du conflit, « véritable nid à obus », et sur la vie quotidienne sur le front. La correspondance épistolaire a joué un rôle essentiel pendant le conflit pour le maintien du moral des soldats, qui entretiennent ainsi un lien avec l'arrière.
La guerre est finie et l'heure est à la démobilisation : des états nominatifs sont dressés pour assurer la réintégration des personnels. Le conducteur Marcotte, auteur de la carte du 16 octobre 1914 au colonel de Joly, en vie à l'issue du conflit, est mentionné dans cette liste.
La guerre est finie et l'heure est à la démobilisation : des états nominatifs sont dressés pour assurer la réintégration des personnels. Le conducteur Marcotte, auteur de la carte du 16 octobre 1914 au colonel de Joly, en vie à l'issue du conflit, est mentionné dans cette liste.
Durant la guerre, de nombreuses associations sont créées pour soutenir le front. La société civile se mobilise jusqu'au plus haut niveau. Ici, un don de 25 francs (environ 80 euros) du ministre des Travaux publics à une association de soutien au personnel des chemins de fer.
Les plans de mobilisation prévoyent la réquisition des personnels des compagnies concessionnaires et des chemins de fer de l’Etat, afin de servir en priorité les besoins de l’effort de guerre. Ces plans sont élaborés dans le cadre de directives des autorités militaires, et non du ministère des Travaux publics
Les personnels des chemins de fer subissent une forte pression pour assurer à la fois les besoins du front - l’acheminement des matières premières et du charbon vers les usines d’armement - et l’approvisionnement des populations civiles. Les voies et le matériel roulant sont très sollicités, ce qui nécessite un gros effort d’entretien et de réparation.
Pour pallier la pénurie de personnels mobilisés sur le front, 20 000 prisonniers de guerre travaillent à l'exploitation et à l'entretien des ports français en 1917 ; en particulier au Havre, à Rouen ou à Saint-Nazaire, ports stratégiques pour le ravitaillement en charbon dont l'activité progresse fortement.
Pour pallier la pénurie de personnels mobilisés sur le front, 20 000 prisonniers de guerre travaillent à l'exploitation et à l'entretien des ports français en 1917 ; en particulier au Havre, à Rouen ou à Saint-Nazaire, ports stratégiques pour le ravitaillement en charbon dont l'activité progresse fortement.
Les prisonniers allemands sont transportés à l’arrière du front. Certains participent à l’effort de guerre, par exemple pour accélérer le débarquement dans les ports du charbon importé par bateau et le charger dans des wagons.